Bienvenue au Mozambique (avec une dernière escale en Tanzanie)

Notre séjour Tanzanien s'est achevé par une escale à Mtwara où Nous sommes arrivés le 17 novembre au petit matin. Nous étions partis de Mafia Island le 15 novembre sous un ciel passablement gris. Heureusement, la marée était haute, ce qui a facilité le passage dans la passe du sud !

Après une journée de navigation, Nous avons fait une pause pour la nuit du samedi au dimanche au large de Ngamo.

Mtwara est décrit dans les guides comme une ville à qui les anglais promettaient, au milieu du 20ème siècle, un avenir radieux grâce à la noix de cajou. La demande ne suivant pas, Mtwara est restée à la traine un bon moment jusqu'à ce que plus récemment, les gisements gaziers de l'océan indien deviennent une source d'investissements. Il y a un port à Mtwara... mais pas un port pour les voiliers de plaisance. Un port pour les très très gros bateaux.

 

D'ailleurs, outre celui ci-dessus photographié dans le chenal, c'est l'occasion pour moi de montrer qu'on croise plein de gros bateaux sur l'eau. La journée, leur taille les rend visibles de loin, la nuit, ce sont leurs lumières qui les rendent visibles d'encore plus loin, en dessinant un hâlo brillant au dessus de l'horizon, un peu comme le font les villes à terre.

 

Nous avions prévu cette escale pour faire notre sortie du territoire Tanzanien avant l'entrée au Mozambique.

Nous sommes restés trois jours au cours desquels notre imprudence nous a coûté notre moteur d'annexe : volé dans la nuit. Gentils – façon de parler bien sûr – les voleurs avaient laissé l'annexe et les rames sur la plage...

Pourtant jusque là, même si Mtwara n'était pas aussi moderne qu'espéré, la ville Nous avait permis de refaire un peu d'avitaillement et Nous pouvions apprécier le mouillage devant la plage des pêcheurs. De cette plage part également ce qui est pompeusement appelé un ferry et qui ressemble à un mini amphidrome comme on en trouve à Mayotte !

Le vol du moteur ne Nous a pas incité à rester plus et Nous sommes partis de là le jeudi au petit matin ce qui nous a permis de voir la fin des côtes Tanzaniennes et le début de celles du Mozambique. Symboliquement, au passage de la frontière, le Captain a enlevé le drapeau de la Tanzanie. Nous n'avons pas hissé celui du Mozambique, parce que Nous n'en avons pas !

Moyenne

 I

Initialement, Nous devions faire nos papiers d'entrée à Palma où Nous avons d'ailleurs passé une nuit, mais sans moteur pour l'annexe, la distance à parcourir à la rame pour aller à terre était particulièrement importante, un grand platier empêchant Longtemps de s'approcher trop près. Du coup, Nous avons pris la direction de Pemba où Nous sommes arrivés le samedi 22 novembre en fin d'après midi.

Au cours de ces quelques heures de navigation, Nous avons pêché deux baracudas. Malheureusement, Nous avons perdu trois leurres depuis notre départ: un accroché dans un casier et deux emportés par deux gros poissons, trop gros pour nos lignes en tout cas.

 

La baie de Pemba est gigantesque et magnifique. La ville de Pemba est également très grande et si le port n'est pas non plus fait pour les voiliers de plaisance, il y en a quelques uns dans le coin.

 

Nous avons attendu à bord le lundi matin et l'ouverture des administrations pour pouvoir faire notre entrée et être en règle sur le territoire Mozambicain.

Pour la première fois, tout l'équipage a dû descendre à terre pour l'obtention des visas. Un agent de l'immigration Nous a emmenés à l'aéroport, seul endroit à Pemba, où ils peuvent être délivrés. Sur le trajet du retour, dans la circulation un peu dense, une voiture devant Nous a failli renverser un piéton qui traversait hors les clous. Nous n'avions pas compris que Nous étions dans la voiture de Starsky et Huch... Notre agent de l'immigration, se sentant manifestement investi d'une mission de contrôle routier en plus de son job, a décidé de faire stopper le chauffard. Sauf que le chauffeur de l'autre voiture en a décidé autrement et comprenant très bien qu'il devait s'arrêter, a décidé d'accélérer... et notre agent de l'immigration aussi du coup. Et Nous voilà embarqués dans une vraie course-poursuite dans les rues de Pemba puis les ruelles en terre des quartiers d'habitations. Obstiné, notre agent a retrouvé la voiture garée à côté d'une maison. Le peu de supplication du chaffeur-chauffard n'y a rien fait, incorruptible, notre Starsky mozambicain, a fait savoir qu'il allait faire un procès verbal. Nous repartions tranquillement quand il s'est aperçu que le chauffard repartait. Qu'à cela ne tienne, nous aussi. Mais là, la poursuite a duré moins longtemps et rapidement, notre voiture a bloqué l'autre et les clés de contact ont fini dans la poche de Huch (ou Starsky, je ne sais plus, à moins que ce soit le même!).

C'est une façon originale et un peu expéditive de visiter Pemba, mais ça fait une histoire à raconter !

Et voilà, c'est donc de Pemba que ce blog se remplit à nouveau un peu. Vous trouverez LA et LA, nos aventures depuis Zanzibar.

Le voyage continue, sous le soleil, dans le vent et en Portugais !