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La vie à bord
25 janvier 2015

De Richards Bay à Port Elizabeth

Nous aurions pu rester toute une vie à Richards Bay.

Longtemps était à l'abri à couple d'un superbe et énorme 50 pieds, de l'eau et de l'électricité à disposition sans frais. La ville, idéalement située par rapport aux réserves naturelles (Voir Balade dans la savane et Retour dans la savane), est une succession de quartiers résidentiels composés uniquement de maisons. Bon, le côté "mur de défense surplombés de barrières réputées électriques contre les voleurs" donne une impression un peu étrange quand même. Les trottoirs sont entretenus et propres et par un brin d'herbe n'est plus haut que l'autre. L'aéroport est tout petit et donne le ton dès l'arrivée : ici, pas de stress ni de panique, tout est calme. Jusqu'au tapis roulant des bagages qui ne roule pas !

Tapis non roulant RB

Il y a une plage surveillée accessible à pieds avec des vagues à surfer quel que soit le niveau. Un gros centre commercial offrant tout ce que la société moderne peut offrir, y compris un ciné (où Nous avons pu voir le dernier Hobbit) n'est pas loin. La vie s'écoule paisiblement dans la marina entourée de tout ce dont peuvent avoir besoin les plaisanciers et de restaurants servant de bons petits déjeuners sud africains (œufs, saucisses, bacon et même steack et frites si vous voulez). Oui, Nous aurions pu y rester toute une vie...

Mais il Nous faut avancer, car l'herbe est verte du côté de Cape Town aussi paraît-il.

Alors, malgré cette quiétude, Nous regardions quotidiennement la météo pour trouver une fenêtre qui permettrait au moins de faire un premier pas jusqu'à Durban situé 80 milles plus loin vers le sud.

Finalement, Nous nous sommes décidés à partir mercredi 14 janvier dans la soirée, la nuit s'annonçant calme. Et elle le fut (mis à part un orage carabiné qui a rincé Longtemps, le Captain et le Ptimouss) : Longtemps s'est donc retrouvé amarré à la marina de Durban, jeudi vers 16h.

 Marina DurbanPort de Durban

Les bruits qui courent sur Durban ne sont pas bons dans le milieu des voyageurs à voile. Il faut dire que la ville est moche. Vraiment moche. Et le quartier du port est encore plus moche ! Ajouter à cela une réputation de ville très violente où l'insécurité est très importante, surtout le soir, et le tableau ne donne pas envie de quitter Richards Bay !

Nous n'avons pas essayé de tester cette réputation ! En revanche, pour une escale technique ou le temps de laisser passer un coup de vent, la marina de Durban est parfaite. Nous avons été accueillis dès le ponton de transit par quelqu'un venu nous aider à amarrer Longtemps. Audrey Nous a ensuite pris en charge avec gentillesse et diligence. Nous avons eu notre accès au Yacht club (douches, piscine, bar, restaurant. Pas la place de parking, c'est réservé aux Présidents à vie... en même temps, on s'en fout, on n'a pas de voiture !) et une place au ponton en quelques minutes. C'est agréable et très confortable !

Honorary life presidentMembre du club 2

La Marina est sécurisée et il faut montrer patte blanche pour accéder aux bateaux. Au-delà du fait que c'est rassurant pour Longtemps, c'est très amusant.

Patte blancheMembre du club

 

 

 

 

 

 

 

 

Et, cerise sur le gâteau, ce n'est pas exorbitant, surtout pour Nous, bateau étranger, puisque les 15 premiers jours au Yacht club sont offerts. J'imagine qu'après, ce n'est pas la même musique, mais en attendant, c'est bien pratique.

Seul bémol de ce passage à Durban, Nous avons perdu le vieux génois que nous avions gréé à la place de celui perdu juste avant l'arrivée à Richards Bay. Le remplaçant est en cours de fabrication à Cape Town dans un atelier de Ullman Sail.

Atelier voile Durban2Atelier voile Durban

Il s'est déchiré autour de l'enrouleur par des rafales de 45 nœuds qui se sont invitées dans le port pendant plusieurs heures dans la nuit du vendredi au samedi. Impossible à réparer, il a fini à la poubelle.Désenrouler à la main

Tempête dans la marina

 

 

Second génois déchiré

Génois déchiré déroulé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est donc avec une trinquette que Longtemps a quitté Durban dimanche 18 janvier au matin. Le port suivant est celui d'East London à 260 milles. Une étape qui doit être faite d'un seul coup, il n'y a rien pour s'arrêter entre les deux. De l'avis général c'est la partie la plus difficile du trajet Richards Bay – Cape Town. La météo Nous annonçait 24h de pas grand chose et puis 24 heures suivantes de vent Sud-Est mais pas trop fort. Le Sud-Est (ou ouest) n'est pas un bon vent sur cette partie du trajet mais à 15 nœuds, comme annoncé, cela devait nous faire un peu de près pas trop désagréable.

Sauf que, si Nous avons bien eu les premières 24h plutôt tranquilles, les suivantes n'ont pas été sympa du tout. Au lieu des 15 nœuds annoncés, Nous en avons plutôt eu 30. Or, dans le coin, 30 nœuds c'est la mer qui se lève et qui moutonne, le bateau qui tape et qui avance moins vite car ralenti à chaque entrée dans une vague.

Et puis un élément que nous n'avions pas appréhendé du tout est venu nous surprendre : le froid. Fini les navigations en maillots de bain et bonjour les sweets, polaires et autres paires de chaussettes.

Nous étions donc bien content de Nous arrêter à East London mardi 20 janvier au matin.où les couettes ont immédiatement été remises dans leurs housses sur les lits !

Marina East LondonRepos 2

Du coup, pour occuper un peu le temps et profiter des activités offertes localement, les filles et moi sommes allées à l'aquarium d'East London. Un rapide survol des commentaires trouvés sur internet à son sujet me laissait penser que nous n'allions pas découvrir le plus bel aquarium du monde mais beaucoup indiquaient « parfait pour les enfants », donc parfait pour nous trois !

Situé sur le front de mer d'East London, l'aquarium est effectivement tout petit et vieillot. Les bassins ne sont pas très bien entretenus, certains fuient même ! Le nom des poissons est indiqué mais la lecture des affiches est rendue difficile par un éclairage moyen. Peu importe, nous avons quand même pu admirer toutes sortes d'animaux marins, y compris un bon nombre que nous connaissions déjà, ce qui nous a permis d'apprendre leurs noms en anglais.

En fait l'intérêt, pour les enfants comme pour les grands, de cet aquarium se situe à l'extérieur du bâtiment où on trouve un bassin avec six otaries à fourrure, un enclos avec des manchots du cap et un autre avec un pélican.

Cape_fur_sealManchots du cap

Dans notre non-organisation, nous avons eu de la chance : notre visite a coïncidé avec l'heure de nourrissage des otaries et des manchots.

Du coup, Nous avons d'abord eu le droit en comité très restreint (deux autres personnes en plus de nous trois) à un mini spectacle avec les otaries venus manger leurs sardines et autres maquereaux. Ensuite, nous avons pu participer au nourrissage des manchots en piochant nous aussi des sardines dans le seau et en les donnant à chaque animal. Le dresseur a eu la gentillesse de faire en sorte que nous puissions en caresser un ou deux, y compris un bébé de 6 semaines encore recouvert de son duvet d'oisillon (un oisillon de 60 cm quand même...). Il nous a ensuite montré des œufs couvés par le papa manchot et nous a expliqué que l'incubation durait 38 jours. Il nous a expliqué plein d'autres choses, mais avec son accent sud-africain et son débit, mes capacités de traductrice ont vite atteint leurs limites !

Malheureusement, pas de photo de tout ceci, j'étais partie sans mon appareil !

Et puis, Longtemps et son équipage ont quitté East London vendredi 23 janvier direction Port Elizabeth situé 130 milles plus loin le long de la côte.

Nous avons commencé notre virage vers l'ouest même si Nous continuons à descendre encore vers le sud et que les températures continuent de Nous le rappeler.

Enfin, une nav « tranquille ». Mise à part la sortie du port d'East London rendue moyennement agréable par les vagues de houles qui viennent s'échouer sur la côte, le reste a commencé avec un petit 15 nœuds de vent qui a poussé longtemps par le travers arrière bâbord. Un bateau presque à plat qui surf gentiment dans les vagues de houles et qui avance : que du bonheur !

Arrivés au petit matin à Port Elizabeth, Nous avons eu la surprise de trouver une ville prise dans un humide brouillard.

Port Elizabeth sous le brouillardGros bateau qui sort de Port Elizabeth

Au moment de notre prise de contact avec le "Port control", l'officier de port nous a demandé d'attendre un peu à l'entrée le temps qu'un bateau sorte. Un gros bateau... Nous lui avons gentiment laissé la priorité !

Nous avions pris contact par mail avec le Yacht club local avant d'arriver. Notre interlocutrice nous avait prévenu que le samedi, il n'y aurait personne mais que nous n'avions qu'à nous mettre là où nous trouverions de la place. Ce qui fût dit (enfin, écrit), fût fait.

Equipage à Port ElizabethMarina Port Elizabeth

Le ponton n'est pas d'une grande stabilité et les bateaux restent soumis à la houle qui arrive - certes parfaitement atténuée - jusque dans le port. Mais ce n'est qu'un détail !

La présence d'une usine de manganèse juste à côté de la marina est un autre détail souvant stigmatisé par les marins de tous bords qui passe par ici : la poussière émise colore les bateaux d'une teinte grisatre tout à fait intéressante ! Un bon coup de jet et un peu d'huile de coude et tout disparaît. Longtemps repartira propre de Port Elizabeth ! Le tout est de savoir quand. Simons Town (juste en dessous de Cape Town) est à 400 milles d'ici. Au milieu, il y a Mossel Bay qui pourrait servir de nouvelle escale. Mais en attendant une nouvelle fenêtre météo, la vie à bord de Longtemps conjugue les obligations scolaires, les visites locales...et la sieste !

Repos

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Commentaires
A
Magnifiques photos et sympa de lire vos aventures.
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