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La vie à bord
10 janvier 2014

Un petit tour à Mohéli

Et voilà, c'était les vacances pour tout le monde et pas seulement les petites. Du coup, l'équipage de Longtemps au complet a mis les voiles pour un séjour à Mohéli (ou Mwali), une des trois îles comoriennes (quatre si on inclut Mayotte dans l'archipel, mais ça reviendrait à devoir discuter des positions de la France et de l'ONU sur le sujet, ce qui n'est pas l'objet de notre blog ;-) ).

Carte des ComoresCarte de Mohéli

Donc, le 29 décembre 2013, Nous avons appareillé pour une vingtaine d'heures de navigation et un séjour prévu initialement pour environ deux semaines sur place. Nous sommes partis en milieu d'après midi du mouillage de Dzaoudzi. Notre but (qui a été atteint) était de passer à l'applomb d'Anjouan dans la nuit afin d'éviter les prétendus gardes côtes qui ont un peu tendance, ces derniers temps, à foncer toutes armes dehors sur les voiliers venant de Mayotte pour exiger d'en voir l'intérieur, sans vraiment justifier de leur qualité. Il faut reconnaître que cela ne s'est jamais mal passé pour tous ceux qui les ont laissé monter à bord, mais Nous voulions Nous éviter l'aventure.

Sillon de Longtemps

Après une nuit très calme au moteur en raison de l'absence de vent, l'arrivée en vue de Mohéli a eu lieu en fin de nuit, comme prévu. L'accueil a été assuré par un groupe de dauphin, venu croiser le sillon de Longtemps.

Mohéli dans la brumeDauphinsArrivée sur Mohéli

 

 

 

 

Les formalités de douane et immigration se font dans le nord de l'île, à Fomboni, capitale de l'île. Il Nous a fallu quelques minutes pour savoir où il fallait débarquer pour aller à la rencontre de ces autorités. Bravant tous les dangers, un représentant de la douane et un de l'immigration sont venus à bord. Ca ne se voit pas sur les photos, mais à ce moment là, il y avait une grosse houle de nord. Les deux fonctionnaires mohéliens n'ont pas fait les fiers dans notre petite annexe, mais bon, c'est eux qui ont voulu venir !!

Port de FomboniPointe de FomboniObservation

Trois dans l'annexeDébarquement Fomboni

Preuve que l'archipel est petit, par les jours de beau temps, on peut voir Anjouan depuis le nord de Mayotte et, comme ci-dessous, Grande Comores depuis le nord de Mohéli.

Grande Comores

Une fois les formalités faites, Nous avons mis le cap vers le sud de l'île et le village de Nioumachoua, capitale sud de l'île, en passant par l'ouest. De jolis paysages sous un très beau soleil. Les blondes en ont profité pour faire une cabane sur le pont.

Côte ouestCabane sur le pontCasque d'Astérix

Dans toute la partie sud de Mohéli, on retrouve de grands platiers de corail qui partent au large et ne sont pas les amis des voiliers d'1m70 de tirant d'eau. En plus, les cartes marines ne sont pas assez précises et il y a un décalage d'environ 600 mètres entre la position GPS sur la carte et la position réelle. Nous nous en sommes aperçus en évitant un magnifique platier afleurant...

Platier affleurant

Et voici la capitale du sud de Mohéli... oui, oui, c'est la capitale... Nioumachoua

Nioumachoua

Nous avons donc jeté l'ancre dans une baie juste à côté de Nioumachoua, car il y avait beaucoup trop de corail devant le village. Dans les instructions nautiques il est dit que ladite baie est bien visible depuis la mâture... Ca donne une idée de la date à laquelle elles ont été écrites pour Mohéli et l'absence de mise à jour depuis !

Ilot 1Port NioumachouaIlot 2Port Nioumachoua 2

Après une nuit passée presque entièrement à belle étoile (en fait, la houle de marée haute à 3h du matin a eu raison des blondes et de leur projet de camping), tout le monde a pu savourer un bon petit déj dans un cadre calme et reposant.

Préparation d'une nuit à la belle étoilePetit déj

Les journées se sont écoulées à un rhyme tranquille. Un peu de palme - masque - tuba, des séances de bronzage, des jeux, du travail (scolaire et autre)...

BronzetteDevoirsPlaymobils

Clé à molettePaire de brosses

Les mohéliens sont de grands pêcheurs. Ci-dessous des photos de plusieurs d'entre eux, passés plus ou moins loin de Nous et parfois dans des conditions de mer impressionnantes par rapport à la taille de leurs barques : sur la photo de droite, au bout de la flèche blanche, il y a un pêcheur qui rame pour rentrer à Nioumachoua contre 15 noeuds de vent.

Pêcheurs 1Pêcheurs 2Pêcheurs 3

Sur l'image ci-dessous, on retrouve les mêmes pêcheurs que l'image ci-dessus à gauche, en train d'aider celui de la photo du milieu, qui était en train de couler. Heureusement pour eux, ils n'étaient pas loin de la terre.

Pêcheur qui coule

Nous avons essayé d'aller voir les îlots qui nous entourraient. Ci-dessous des photos de notre journée à l'îlot Ouenefou. Le mouillage n'est pas simple : soit c'est le platier, soit c'est au moins 20 mètres de fond, surtout en cette période où le vent est assez fort, la houle de marée haute bien présente, avec un Longtemps qui pèse ses 10 tonnes. Nous en avons quand même profité pour faire une belle séance de PMT.

Ouenefou 1Ouenefou 2Ouenefou 3

Pour nous redonner des forces, il nous fallait bien quelques langoustes... Ne vous fiez pas à la tête crispée des filles, elles ont adoré ça...malheureusement pour les grands !

LangousteMiam

Après cette journée, Nous sommes revenus à Nioumachoua où le mouillage était quand même plus simple. Cependant, une dépression était dans le coin et Nous avons commencé à avoir beaucoup de vent rendant l'endroit inconfortable. Et comme Nous étions en vacances avec notre maison sur l'eau, Nous n'étions pas franchement contraint par quoi que ce soit. Du coup, dimanche 5 janvier 2014, Nous avons mis le cap vers Mayotte en fin d'après-midi.

Nous ne nous attendions pas à une mer aussi formée entre les deux îles. La météo annonçait 15 noeuds de vent et une houle de 1m à 1m50. Nous avons eu un bon 20 noeuds avec des rafales à 25 et une houle mesurant le double de ce qui était annoncé. Une nuit un peu agitée pour les blondes qui n'avaient jamais connu de telles conditions, d'autant que la houle de l'océan indien n'a rien à voir avec celle de l'atlantique : pas de belles vagues régulières et lisses ; des grosses vagues, irrégulières qui soulèvent un coup la poupe, un coup la proue, qui font rouler et giter le bateau dans l'anarchie la plus complète avec des grands BLANG qui résonnent encore plus à l'intérieur du bateau.

Ces conditions expliquent l'absence de photo pour le retour.

Elles ont été très impressionnées mais n'ont pas été malades grâce à la méthode du : je reste allongée et j'attends que ça passe. Elles ont été très courageuses et se sont comportées en vraies petites apprenties marins.

Comme la nuit et le sommeil ont été hachés pour tout le monde, la nuit suivante, au mouillage de Dzaoudzi, a été très appréciable et appréciée !

Pour finir (ou presque), en bateau, il faut savoir s'adapter et pour soigner un bosse, un bocal de terrine de lapin sorti du réfrigérateur remplace sans problème la poche de froid ! La méthode a, en plus, l'avantage d'assécher immédiatement les larmes tellement elle est cocasse.

1ers secours

Pour finir (pour de vrai), une série des chats en voyage...

Chat sur l'eauYing et YangChat sur l'eau 2Chats lovés

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